Une archéologie contemporaine...
Arpenteur d'espaces architecturaux, Simon Boudvin les observe, les mesure, les photographie.
De vestiges en curiosités, il nous donne alors à en voir des fragments et des prélèvements, transposant dans l'espace d'exposition ses propres interrogations : qu'est-ce que l'acte de bâtir ? qu'est-ce qu'un matériau ? que reste-t-il après la construction ? de qui ou de quoi l'architecture est-elle la mémoire ?
Et comment considérer, au bout du conte, une autonomie propre ? Car l'architecture raconte...
5 PILIERS (Ribécourt), 2005, 75x95cm |
Sélectionné pour la résidence "construire/déconstruire" se déroulant au lycée Pierre Caraminot en 2014, Simon Boudvin se propose de poursuivre, dans ce cadre, sa réflexion sur le bâti et les cycles qui y sont associés.
Car, dans son travail , il est également question de cycles: en effet; qu'advient-il d'une construction vétuste ou inutilisée, après démolition? Ou plus exactement, devrait-on dire, à l'heure de la valorisation des déchets de tous types et du développement durable, après déconstruction ?
DOLMEN 02 (Ile-Saint-Denis), 2013 Fragments de béton, environ 3x3x3m production Bellastock |
Et pourquoi ne pas garder une trace, proposer une interprétation de ces destructions, le temps d'un instantané, de garder un souvenir de ce qui a été ?
C'est à ce moment du cycle que l'artiste intervient, offrant une possible reconversion au bâtiment.
En chercheur, Simon Boudvin réalise par ailleurs des fouilles : à mi-chemin entre celles de l'archéologue et celles du bâtisseur, elles donnent vie à un mobilier d'un autre temps, comme oublié et redécouvert, sorti de son moule primitif.
TABLE 02 (Chelles), 2011 Table en béton coulé dans la terre, 170x90x75cm, ses bancs, 170x45x50cm, production des Eglises de Chelles |
Du 20 janvier au 21 février 2014, Simon Boudvin viendra donc arpenter le territoire de la Haute-Corrèze, dont la richesse patrimoniale devrait pouvoir offrir un nouveau creuset au travail de l'artiste.
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